Témoin

Toi qui a vu ce que même moi je n’ose regarder
oubli vite, il n’y a rien à faire de cette obscurité
il n’y a rien là-bas, que des champs de pierres.
Les pierres qui dansent, cela n’existe pas.
ni les fées ni les sorciers, ni cette réalité,
que seul un fou pourrait affirmer.

Ne t’imagines pas que je veuille t’en cacher
ou que, maternante, je choisisse de te préserver
il n’y a rien d’autre, que des champs de pierres.
Les pierres qui volent, cela n’existe pas.
C’est le tapis volant de ton dessin-animé,
le menhir d’une potion magique de BD.

Tais-toi, tu n’as rien pu remarquer
tu n’as rien entendu de singulier
il n’y a rien là-bas, que des champs de pierres.
Les pierres qui chantent, cela n’existe pas.
Même le vent ne croit pas aux sirènes d’été
alors cesse un peu de faire l’enfant entêté.

Si tu crois, c’est que tu t’es trompé
si tu doutes de moi c’est d’en avoir rêvé
il n’y a rien d’autres, que des champs de pierres.
Les pierres qui pleurent, cela n’existe pas.
C’est la pluie qui fait tout dégouliner,
rentre maintenant, tu vas finir par t’enrhumer.

Là-bas, il n’y a rien d’autre que des champs de pierres.
Et les champs de pierres, ça ne vit pas.

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