Je suis restée sous le grand chêne de mon premier baiser,
là où l’herbe fraîche exaltait d'obscurs frissons.
Je suis restée dans la carrière aux milles secrets,
en équilibre sur les pierres affleurantes, à compter les libellules.
Je suis restée sur le parquet de la plage déserte
à hurler l’orage toutes portes ouvertes.
Je suis restée dans une chambre d’étudiant enfumée
en d’excessifs collages nocturnes.
Je suis restée près du lac gelé, dans les pâtures libres enneigées
et vierges, dans les éclats de rires injustifiés.
Je suis restée sur une colline d’un soir d’été,
entre les vibrations d’une pluie et celles des ombres broutantes.
Je n’ai plus assez de moi pour rester encore quelque part,
et je navigue encore entre les ports des hommes et les mers des femmes.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire