Et le train m’emporte, vite, toujours plus vite. C’est les lumières qui filent, filent et filent encore. Les poteaux et les tunnels comme ombres des rayons qui bondissent en crise épileptiques. Tellement vite, vertigineuse enfilade en rythme des voies. Je suis immobile dans le train de mes pensées, j’absorbe tous les flashs.
C’est arrivé. Je ne sais pas comment c’est arrivé. Ça a commencé avec sa peau. J’avais tellement envie de sa peau.
Il n’y a personne d’autre que moi. C’est un train fantôme, c’est un train fou. Il n’y a pas de gare. Juste des paysages éclatants, juste les voies et le train dessus. Ça accélère tant et tant qu’il n’y a plus rien que la lumière, toujours. Ça fini toujours en lumière. Tout à coup, tout est blanc.
Et puis les liquides aussi. J’ai voulu goûter ses liquides. Sa salive, sa sueur, son sperme et ses larmes. Le sang. Le sang aussi. Quand il a commencé à perler, j’ai léché longuement.
Je me réveille sur les draps blancs de l’hôpital. Tout est blanc autour. Même l’infirmière, même ses bas. Elle est jolie. Elle est la douceur du blanc. Le silence m’envahi. Avec le blanc. Elle vient faire mon pansement. Je crie.
Sa langue était si douce, je m’en suis délectée. Mais elle était petite, j’ai eu envie d’autre chose, rapidement. J’ai pensé que le foie ne serait pas mauvais. J’ai eu raison. Son foie était vraiment délicieux.
En hommage au calendrier diabolique
qui existe en moi, aussi.
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