L’ennui avec les cadres-havres exquis,
c’est que le voisin de droite vous fait dire les bananes panoupanou.
Voici le père, voilà la mère, et ici le enfants.
Voyez le chien et le chat, la photo de grand-mère dans l’entrée.
Ça craque les nerfs de clichés, vous trouvez pas ?
Pourtant c’est comme ça, regardez par vous-même.
C’est les images qui disent autre chose dès qu’on s’y pose.
A quel moment, précisément, la bande magnétique s’est-elle figée,
j’ai déjà oublié que je ne l’ai jamais su.
Shéhérazade aux milles visages d’une seule histoire.
En zoulous rebelles, les gosses se laissent aller à la curiosité,
pendant que les adultes avalent leurs soupes en dialecte purée.
Crise d’épilepsie sur la verte pelouse qu’on n’arrosera plus.
A quel instant, le calque s’est-il dissout, définitivement,
à croire qu’il n’avait jamais existé.
Et puis y a le petit héros de l’histoire, forcement.
Lui il fera autrement, c’est à dire tout pareil à l’opposé.
Lui c’est l’image suivante, c’est sans fin.
Pour l’instant il est encore boutonneux, un baiser et au lit.
Mais il pourrait bien être l'antagoniste dictateur de demain.
A quel passage le chemin s’est-il tranquillement effacé,
même les indications semblent n’avoir jamais été.
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