Entre temps.

En attendant minuit. Demain, un autre plus clair, ce qui n’existe pas. En attendant, je me sens lasse. Si lasse de la nuit et du jour, si lasse de rires, trop lasse pour en pleurer. En attendant, en voulant laisser passer le temps. Ne plus penser peut-être. Ne plus voir, laisser tout là, tel quel. Une petite fuite, une pause, n’importe quoi pour l’attente. N’importe quoi qui sera de toute façon meilleur que le temps me rattrapant. L’attente pour l’attente, sans vraiment attendre quelque chose ou quelqu’un, quoique ce soit de sauveur ou de motivant. Même plus ça. Sans dormir, sans être éveillée, une parenthèse de vie que j'ouvre, tout à coup. Mes épaules en craquent de n’avoir pas assez de haussements à leurs actifs, mes yeux en piquent de s'être écarquillés, et ma bouche en sèche des baisers que je refuse, juste maintenant petit chéri, juste maintenant peut-être. En attendant, va. Me chercher des fraises ou des prunes, vite en prenant ton temps, choisit bien les fruits et les racines, hésite encore sur ton chemin.


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