Marins d’eaux sous-cutanées.


Vous vous êtes présentés, un aurore, en surface. Vous surfiez vos vagues communes, derrière les geysers de tous les jours. Vous buviez la tasse régulièrement, en petites plongées dominicales. Pas de quoi vous noyer cependant, la colère vous faisait flotter. Vous avez voulu de l’interface, un midi, en contrepartie d’un contact difficile. Et vous vous êtes bousculés ensemble, de chaque coté de la glace. Vous pleuriez, becs ouverts, vos trop grands reliefs atomiques. Vous vous agitiez vainement pour lisser vos démarches comme-il-faut. Vous vous en vouliez demain, déjà, mais hier sera pire, vous vous en doutiez, en silence. Et quand tout c’est mis en mouvement, vous avez cru agoniser en exile de vos plans à deux dimensions. Avez-vous bien pris vos doses de décolorant ? Il semble que vous tachetez à l’autre bout de vos flottaisons intimes. Personne ne peut plus rien pour vous, ça mousse sous vos nages toutes pareilles. La marée basse s’éloigne encore, les sangs seront beaux à la prochaine éclipse.